Saint Bauzille de la Sylve jouit tout d’abord d’une situation géographique exceptionnelle, à mi-chemin entre mer et montagne, non loin des rives de l’Hérault et au pied de la colline Saint Antoine et du plateau du Télégraphe qui domine la moyenne vallée de l’Hérault et les premiers contreforts des Causses du Larzac. Les randonneurs qui empruntent le nouveau sentier de randonnée au travers des bois de pins,en admirant la Chapelle Saint Antoine, sont récompensés par la vue splendide depuis la fameuse tour du télégraphe Chappe. Cette tour entièrement restaurée nous rappelle que l’endroit était stratégique au début du 19ème siècle pour les télécommunications entre les villages.
Le village recèle d’autres richesses en matière de patrimoine, comme l’église Saint Baudile ou la chapelle Notre Dame du Dimanche située au cœur du magnifique parc de l’EHPAD.
Tourné principalement vers la viticulture, Saint Bauzille de la Sylve est aussi un village vivant qui s’appuie sur un tissu d’associations actives, de viticulteurs et d’entrepreneurs auquel la Municipalité apporte une grande attention. Cette vie économique active contribue à faciliter les liens entre les habitants et crée un vrai dynamisme local.
L’église Saint-Baudile, église paroissiale de Saint Bauzille de la sylve a été reconstruite au XVème siècle. Sa construction s’est faite sur l’emplacement d’une église plus ancienne (une date, 1112, est peinte sur un des murs). Composée d’une grande nef à 4 travées et d’une nef latérale avec chapiteaux historiés, l’église possède aussi un beau clocher carré. L’édifice a été agrandi à la fin du XIXème siècle et possède quelques œuvres d’art (tabernacle et chape du XVIIème et vieille cloche).
Notre Dame du Dimanche
Suite à deux apparitions de La Vierge, fut construit une chapelle près du lieu de l’Apparition ainsi qu’un couvent où vinrent s’installer des sœurs franciscaines arrivées en 1893 pour s’occuper du sanctuaire.
Le pèlerinage se développe peu à peu. De nombreuse personnes viennent prier aux endroits où la Vierge est apparue.
L’évêque du diocèse, nomme une commission d’enquête, et après avoir interrogé le voyant, reconnaît l’authenticité des apparitions en 1876.
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La Tour CHAPPE
Bâtie en 1834, rénovée en 2011. Une visite à ne pas manquer dans le cadre du patrimoine.
L’un des plus anciens outils de communication, créé en 1834 par Claude Chappe : il fut le premier entrepreneur des télécommunications avec sa communication par sémaphore avec 98 signaux pour faire 8000 mots. Rénovée en 2011, la tour s’élève sur les hauteurs de Saint-Bauzille-de-la-Sylve avec sa garrigue surplombant la vallée de l’Hérault et ses vignobles. Un site exceptionnel, un exemple de réhabilitation du patrimoine et surtout une visite à ne pas manquer.
La commission extra-municipale Culture et Patrimoine accueille chacun des visiteurs au fil de leur arrivée. L’histoire et le fonctionnement du télégraphe en mouvement seront commentés. Les réservations de cette visite ne sont pas nécessaires, en revanche il est conseillé de faire la randonnée pour accéder au site en partant de la mairie au cœur du village, l’accès étant difficile en voiture.
Chapelle Saint Antoine.
Construction : deuxième moitié du 17e siècle. (Source Midi Libre)
Les premiers ermites construisaient d’étroits sanctuaires et vivaient au milieu des ruraux, leur apportant le témoignage de leur foi tout en vivant de leurs aumônes. Saccagé lors des guerres de religion le site fut abandonné et ne tarda pas à tomber en ruines. Selon Louis Coustol, historien local, ce n’est qu’au XVIIe siècle, lors d’une visite pastorale en 1690, qu’il est fait mention de la chapelle actuelle. Après la tourmente révolutionnaire, le décès du dernier ermite et le relâchement du culte, les lieux sombrent dans un délabrement avancé. En 1867, les habitants de Saint-Bauzille-de-la-Sylve décident de relever de ses ruines la chapelle actuelle qui fut dotée d’une cloche, bénite le 20 janvier 1868. Soucieuses de préserver le patrimoine local, les municipalités successives, propriétaires des lieux depuis 1905, se sont employées à restaurer cet édifice. Il est vrai que le culte, dédié à Saint-Antoine, est gravé dans la mémoire des Saint-Bauzillois.
Rappelons que dès 1122 l’église paroissiale fut consacrée à Saint-Baudile, disciple et contemporain de Saint-Antoine. Les études d’Auguste Pelet, conservateur des monuments historiques du Gard précisent en 1865 que Baudillio enfant de la Gaule narbonnaise aurait été conquis par le témoignage et la vie érémitique de saint Antoine. Il s’agit de saint Antoine du désert, dit « le Grand » comme l’atteste le cantique traditionnel des fidèles. Le 17 janvier, sur un plan strictement religieux, la dévotion au saint ermite trouve une résonance particulière dans les propos de la Vierge à Auguste Arnaud, le 8 juin 1873 : « il faut aller à Saint-Antoine en procession et y dire la messe ». Enfin, saison oblige, et plus prosaïquement, il faut rappeler que saint Antoine et son inséparable petit cochon restent protecteurs des « rabassièrs », les chercheurs de truffes.
Histoire de ce traditionnel pèlerinage.
Une messe est traditionnellement célébrée à la chapelle Saint-Antoine. Adossé à la colline qui domine Saint-Bauzille-de-la-Sylve, l’ermitage de Saint-Antoine, situé près d’une source sur un replat bien abrité des vents dominants était propice à l’installation des solitaires chrétiens.
Une histoire qui vous emporte et qui vous transporte dans un site exceptionnel sur les hauteurs de Saint-Bauzille-de-la-Sylve.